Théo Ouaki est peintre, dessinateur et céramiste. Né en 1989, diplômé des Beaux-Arts de Marseille en 2015, il est résident à Buropolis depuis 2021. Dessinateur né, il forme son regard auprès des œuvres d’arts premiers collectionnées par son grand-père, avant de découvrir la subculture américaine par les comics et le graffiti. Aussi aborde-t-il la peinture bombe à la main, avant de se former au travail d’atelier. Au fil de ses pérégrinations et rencontres, en particulier une résidence au Bénin en 2012 aux côtés de Dominique Zinkpé, la rencontre du plasticien malien Cyprien Tokoudagba et la participation au collectif Nebulae à Montréal, Théo Ouaki forge sa personnalité artistique composite. Touche-à-tout, de la peinture à la sculpture en passant par la sérigraphie, le collage et l’installation, Ouaki se déplace d’autant plus aisément d’une technique l’autre qu’il ne se départ jamais de ses forces vives : sens passionné de la couleur et du trait, rapport instinctif du geste et de la matière. Convaincu de la nécessité de faire tomber les barrières entre mondes de l’art et de tous, Ouaki ne cesse de développer des manières d’entretisser l’art et la vie : soirées performances faisant des expositions autant de fêtes, avec Nebulae, participation au projet collectif et évolutif Le Mur du fond à Marseille, exposition de ses peintures au sein d’une galerie dédiée aux arts premiers (galerie Bernard Dulon, Paris), série infinie de dessins immortalisant les stories réseaux d’un jour (True story, plus de 400 dessins au compteur)… Une cohérence opiniâtre mise au service d’un élan créateur tendance enragée, en témoignent ses mots d’ordre « dynamiter le couleur » et « faire péter la peinture », ou le titre de la rétrospective que lui consacre en juin 2022 le Hangar de la Belle de Mai : « Les nerfs à vif ».